
1967-2017 : 50 ans de Parcs Naturels Régionaux
1977-2017 : 40 ans du Parc Naturel Régional du Luberon
Le Général de Gaulle et la population seront t-ils, un jour, enfin compris ?
Vous avez sûrement constaté que les lois qui nous contraignent, par obligation ou interdiction, sont bien appliquées et qu’en cas de désobéissance les sanctions ne se font pas attendre. Même si cela peut être désagréable, c’est inévitable pour organiser toute vie en société. Par contre, pour les dispositions, règlements et autres chartes censés protéger et améliorer la qualité de nos vies, c’est une autre affaire … Lisez plutôt :
Le 1er mars 1967, le Général de Gaulle signait le décret présidentiel instituant les Parcs Naturels Régionaux en France. Nous en fêtons donc, ce 1er mars 2017, les 50 bougies.
Dans son 1er article, ce décret stipule qu’un territoire peut être classé en Parc naturel régional lorsqu’il présente un intérêt particulier pour la qualité de son patrimoine naturel et culturel, pour la détente, le repos des hommes et le tourisme.
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Dans le cadre de ce décret, le 31 janvier 1977, la Charte fondatrice du Parc Naturel Régional du Luberon (PNRL), dont nous fêtons donc cette année aussi les 40 ans, affirmait la volonté des communes, représentant la volonté populaire de ses habitants, d’en faire un espace d'excellence en matière de qualité sonore et de repos acoustique.
La charte de renouvellement (2009) du PNRL indique que la poursuite de cet objectif depuis 1977 a fait de la qualité sonore en Luberon un atout, un facteur de croissance, un critère de différenciation à l'origine de nombreux choix pour venir y résider, y développer des activités économiques, particulièrement celles liées à l'accueil et au tourisme.
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Néanmoins, malgré un Décret Présidentiel ambitieux, une Charte pavée de bonnes intentions et une incontestable volonté populaire de vivre dans un environnement calme, force est de constater, qu’en 50 ans, aucune règle de l’air spécifique à cet espace naturel « protégé » n’a été définie et appliquée. Ce faisant, les objectifs pour la qualité sonore, le repos des hommes et le développement économique restent un miroir aux alouettes pour la population et les touristes.
Pire, les nuisances aériennes ont été instituées, par arrêtés ministériels de 2008 et 2009, par l’implantation de zones de survols militaires quotidiens pour la formation initiale des bébés-pilotes de l'Ecole de pilotage de Salon-de-Provence.
Pire, certains élus autorisent des activités aéronautiques contraires à la Charte.
Pire, certains offices de tourisme, plutôt que de développer plus avant la "Culture Parc", favorisent la promotion commerciale des activités aéronautiques civiles sur son territoire … (Ben oui il n'y a pas assez de bruit ... pour attirer les touristes).
Ainsi, ni le décret du Général de Gaulle, ni la Charte du Parc, ni le succès de la COP21 de Paris, ni les dernières lois sur la biodiversité, ni les labels délivrés par l’UNESCO (notamment réserve de biosphère), ni les motions réitérées du Syndicat mixte de gestion du Parc ( lire la dernière) n’ont apparemment permis de contrebalancer le lobbying exercé au profit des activités aéronautiques. Laissant ainsi, année après année, grandir l’exaspération de la population, fatiguée de se plaindre en vain, des touristes et des acteurs économiques du Luberon qui ont pourtant tous la volonté de vivre et de profiter des atouts et avantages du PNRL.
Bon anniversaire au décret du Général de Gaulle !
Bon anniversaire au Parc Naturel Régional du Luberon !
Bon anniversaire à ces lois qui amènent des contraintes
et des impôts supplémentaires à la population !
Mais à quand des lois qui répondent à la volonté populaire
et protègent enfin la population et son environnement ?
Car, au final, hormis la méthode Coué ou l’omerta, que reste-t-il aux 77 communes et à leurs élus qui ont tous fait le choix d’adhérer aux valeurs et objectifs du PNRL pour protéger leur population, sinon que de faire reconnaître, par une action juridique, la responsabilité de L’État dans cette incohérence et permettre ainsi d’imposer le respect de la volonté populaire et la mise en œuvre de la Charte du Parc ?